Nous avions d’abord choisi de visiter la Sicile pour ses vestiges grecs (et romains par la force des choses). Mais en planifiant nos arrêts, on s’est rendu compte que le patrimoine d’architecture baroque prendrait considérablement plus de temps dans ce voyage qu’initialement prévu.
Taormina, station balnéaire
Dès qu’on sort de l’aéroport, on se dirige au nord de Catania pour aller contempler le fameux amphithéatre grec de Taormina. Déjà bien renommé, la deuxième saison de la série White Lotus incitera probablement encore plus de touristes à s’y rendre cette année. Et que dire du Mont Etna qui semble nous suivre tout au long du périple tellement il domine le paysage autour de Catania.
Bien avant la civilisation romaine, les Grecs sont arrivés en Sicile il y a environ 2,800 ans. Nénamoins le théatre de Taormina devrait s’appeler le théâtre gréco-romain. Sculpté dans le mont Tauro par les Grecs au IIIe siècle avant J.-C., il a été considérablement agrandi et remodelé par les Romains au début du IIe siècle après J.-C. La vision de son ampleur, son incroyable état de conservation et le Mont Etna en arrière-plan commence bien notre séjour dans cette région de la Sicile.
Siracusa, la capitale antique
After this small stop in Taormina, we made our way south to Siracusa for our 2 first nights. As Douglas Sladen, an English author and historian, said, “To truly understand ancient Greece, visit Sicily.” As Taormina was founded by migrants from the Greek island of Naxos, Siracusa was founded by the main land Corinthians around 734 BCE settling first on the island of Ortigia now known as Ancient Syracuse. The whole south-eastern region of Sicily has been struck by two devastating earthquakes (1542 and 1693) but it is the last one that determined the need to build from scratch in the specific architectural style known as Sicilian Baroque.
Du coté opposé de la ville moderne, le grand parc archéologique de Néapolis nous replonge dans l’ère grecque et romaine. D’abord on admire l’étendue des latomies, carrières de pierre antiques et en avant-plan une luxuriante plantation d’orangers et de citroniers. On y retrouve aussi l’impressionante “Grotta dei Cordari” (grotte des cordiers) appellée ainsi car on y tissait des cordes avec les fibres végétales, profitant de l’humidité et de la hauteur de la grotte. Cette grotte sera utilisée pendant trois siècles jusqu’en 1983. Ce n’est qu’en 2021 que la grotte sera réouverte pour les visiteurs du parc.
And then we go a little bit further and higher into the archeological park to admire the famous Greek theatre of Syracuse considered to be the largest theatre from the ancient world. Carved in the mountain rock, it was first built in the 5th century BC, rebuilt in the 3rd century BC and renovated again in the Roman period.
Le passage de la civilisation grecque à la romaine fait penser que les Romains ne faisaient que remettre en état les choses. C’est sûr que le grand travail de fond avait été fait mais pour ce qui est spécifiquement du théatre de Siracuse, les Romains l’ont modifié selon leurs préférences en terme de divertissements. En particulier, le cavea (zone des sièges) a été modifiée en une forme semi-circulaire par opposition à la forme de fer à cheval grecque.
Noto, la capitale du baroque
Nous quittons Siracuse avec le sentiment d’avoir seulement effleuré des traces d’anciennes civilisations et en même temps d’en avoir manqué tant d’autres. Mais la Val di Noto (province) nous attendait avec son style encore plus grandiose de l’architecture baroque sicilienne dont l’UNESCO a spécialement reconnu l’importance dans le patrimoine mondial. Notre arrêt lors de notre première journée sera dans la ville de Noto. La ville antique fut entièrement détruite lors du fameux tremblement de terre sicilien de 1693 et sa reconstruction s’est faite à 10 km de sa location originale.
We had to move on unfortunately after only 4 hours in Noto, but not without having a taste of a few decadent cannoli, those tube-shaped of fried pastry dough, filled with a sweet, creamy filling containing ricotta. The long climbing walk to the Pasticceria Kennedy made us feel a little less guilty to eat two each (not knowing they would be so big).
Le carnaval à Scicli
Sur le chemin vers notre prochain logis, notre propriétaire nous envoie un message pour nous avertir de stationner la voiture sur une rue en dehors du centre. Quand on le rencontre, il nous annonce que nous sommes tombés sur la première journée du carnaval et que la rue principale sera fermée pour le party du carnaval le soir-même. En commençant notre exploration de Scicli en milieu d’après-midi on voit bien qu’il y a déjà des jeunes fiers de porter leurs costumes.
We wanted to take advantage of the end of the day light first so we went up the hill of San Matteo not aware that its church had been abandoned for a quite a long time. The earthquake of 1693 had the city reestablished down the hill and all the efforts to rebuild the church failed and the project was finally abandoned in 1874.
Dans les églises visitées (surtout baroques dans cette région), je me rends soudainement compte qu’elles sont toutes blanches à l’intérieur et que la lumière naturelle a de multiples entrées contrairement à beaucoup d’autres églises catholiques en Europe. Les scènes de la Bible et de la vie des Saints sont aussi moins nombreuses et ainsi beaucoup plus mises en valeur.
Le soir, place au carnaval de Scicli! C’est le premier depuis février 2020 alors on comprend que l’atmosphère est joyeuse et qu’on a dépoussièré les chars allégoriques.
Le lendemain, nous sortons de notre univers totalement baroque pour séjourner 2 nuits à Agrigento. On ne pouvait pas venir en Sicile et ne pas voir leur vallée des Temples, un des parcs archéologiques les plus grands et les plus importants d’Europe. C’est l’ancienne cité d’Akragas qui s’étend au sud de la ville moderne d’Agrigento, fondée cette fois par des colons grecs de Gela et Rhodes en 580 av. J.C. Difficile pour un simple visiteur qu’à son apogée, Akragas fut une grande cité-État avec une population de plus de 200,000 habitants avec un mur de 12km avec neuf portes. De nos jours, le parc archéologique s’étend sur 13,000 hectares et comprend des zones forestières d’amandiers et d’oliviers, et des vignes dans les zones les plus fertiles. Lors de notre passage, les amandiers étaient en fleurs.
Après Agrigento, nous nous rapprochons de Catania pour la fin de notre séjour. Sur le chemin, la “Villa Romana del Casale” a valu le détour tellement la conservation et l’étendue de ses mosaiques est incroyable. Un glissement de terrain et des inondations les auraient protégé au cours des siècles. La Villa Romana del Casale est si spacieuse et élégante qu’elle aurait certainement été construite pour un membre de l’élite de la Rome antique. Le complexe habitable comprend des thermes et une basilique pour une superficie totale de 4,000 mètres carrés. Les murs de la villa elle-même n’ont pas résisté aussi bien au intempéries mais les structures construites pour protéger les mosaiques sont dans les proportions originales. Le long couloir de 70m de la Grande Chasse détaille la chasse des animaux sauvages ou exotiques venant d’Afrique et leur transfert sur des bateaux par des esclaves pour le but de les exhiber dans les spectacles du cirque à Rome.
For our last 2 days in Sicily, Catania offered us a perfect mix of Sicilian Baroque, Greek and Roman, vibrant modern city with the Mount Etna in the background. Our lodging in the old city makes us go through their famous fish market every time we venture out. But it’s definitely in the morning that it becomes so alive, except for the fish of course.
And we kept one of the most precious sightseeing site for last, from the top of the Cattedrale Sante’Agata, there is a fantastic view of the rooftops of Catania with the smoky Etna in the horizon.